Voici un livre qui a inspiré beaucoup de générations. Je ne ferais pas d’analyse du livre, il parle de lui-même. Je laisse donc la place au texte. Aujourd'hui, sur la douleur.
C'est d'avoir brisé la coquille où votre entendement est enfermé que vient votre douleur.
Comme le noyau du fruit doit se briser pour offrir son cœur au soleil, ainsi devez-vous connaître la douleur.
Si votre cœur pouvait s'émerveiller sans trêve des miracles quotidiens de votre vie, votre douleur ne vous paraîtrait pas moins étonnante que votre joie, et vous consentiriez aux saisons de votre cœur, de même que vous avez toujours consenti aux saisons qui passent sur vos champs.
Et vous contempleriez avec sérénité vos hivers de chagrin.
Une grande part de votre douleur a été choisie par vous.
C'est l'amère potion avec laquelle le médecin qui est en vous guérit votre moi malade.
Faites donc confiance au médecin et buvez son remède en paix et en silence car sa main, bien qu'elle soit rude et lourde, est guidée par la main affectueuse de l'invisible, et la coupe qu'il apporte, bien qu'elle vous brûle les lèvres, a été faite de l'argile que le potier a mouillée de ses larmes sacrées.