top of page
Catherine

Nourrir son corps

Si nous observons l’alimentation de l’être humain, nous pouvons affirmer à ce jour que l’homme a vraiment mangé de tout : du cancrelats frit au chien macéré dans l’huile pendant six mois, des cervelles de singes vivants jusqu’aux fessiers congelés de ses propres congénères...

L’homme aurait-il quelques confusions concernant son mode alimentaire ?

Dans nos sociétés nanties, nous mangeons plus pour satisfaire le goût que pour nos propres besoins.

Ainsi, la langue devient un outil de contrôle et ne reste pas uniquement à sa tâche spécifique qui est de goûter et de trouver si cela est bon ou non. C’est d’ailleurs tout ce qu’elle peut faire. Elle n’est pas le maître et en tant que gardienne du goût, elle n’est pas habilitée à connaître les besoins du système digestif et savoir si c’est bon pour le corps.

La chaîne agroalimentaire et les centres de distribution du monde contemporain sont conçus pour piéger nos organes des sens. Ils en connaissent leurs mécanismes. Votre goût et votre odorat ne sont pas si fiables que vous le pensez. Si on vous cache les yeux et vous obstrue l’odorat, votre goût, qui dépend en partie d’eux, pourrait avoir quelques difficultés à identifier l’aliment proposé.

La langue n’est donc pas le maître. Une belle crème glacée pleine de produits chimiques est bonne pour votre goût mais certainement pas pour votre corps. Essayez donc d’ailleurs de convaincre une vache d’avaler une crème glacée. A part les vaches indiennes déambulant dans les grandes cités, peut-être.

Une alimentation saine est celle dont le corps a besoin.

Vous n’êtes ni une vache ni un lion, et d’ailleurs vous ne vous jetez pas sur un oiseau en plein vol pour le déchiqueter avec vos crocs et boire son sang chaud. Vous préférez de loin le transformer avec des petits oignons.

Par l’alimentation absorbée, on exprime différentes énergies, et certaines peuvent être des énergies de violence et de colère. Cette colère peut s’exprimer dans votre corps sous formes de crispations, de douleurs articulaires, de nœuds musculaires, de douleurs dans les mains, le cou, les mâchoires, les dents, etc. Beaucoup de personnes ont les mâchoires crispées et si vous leur touchez les joues, la colère explose. D’ailleurs, les joues sont des zones très sensibles que l’on ne touche pas spontanément chez quelqu’un.

Par l’alimentation, sont assimilées des impuretés et des tensions qui rejoignent les émotions dans la zone du ventre. Ce dernier est la zone où sont réprimées de nombreuses émotions. De ce fait découle l’incapacité pour un grand nombre de personnes à respirer par le ventre, d’où l’importance des techniques respiratoires. Dans le ventre, nous réprimons l’amour, la sexualité, les peurs, les jalousies, et si ces mêmes personnes apprennent la respiration abdominale, elles sont davantage prêtes à lâcher leurs tensions enfouies et les conséquences qui en découlent. Lorsque le ventre (le cerveau abdominal) est bloqué, le corps est alors séparé en deux. Les petits enfants non encore affectés par le monde adulte ont souvent une respiration abdominale ample et naturelle.

Quant à la constipation, c’est un des maux de notre époque. La méconnaissance des mécanismes digestifs, une alimentation inappropriée, la sédentarité et les émotions réprimées en sont les causes. Les mécanismes mentaux de cette auto-intoxication y jouent ainsi une grande part.

Le corps et le mental ne peuvent pas être séparés. Lorsque le mental réprime, le corps commence son processus de répression. Quand le mental libère tout, le corps libère tout. Ils s’affectent l’un l’autre. Jeûner, manger sain, bien respirer, faire des exercices, contrôler son mental, permet d’avoir une vie alerte, flexible et souple. Quand vous récoltez les fruits d’une pratique régulière, vous vous apercevez que vous n’auriez jamais soupçonné que votre corps possédait autant de ressources en lui et que cela était si proche de vous.

Dans la tradition orientale, il est dit : tout ce que vous pensez être n’est que nourriture.

Votre corps n’est que nourriture, votre mental n’est que nourriture, votre âme n’est que nourriture.

Le mental contient des pensées, des désirs, des peurs, des jeux de pouvoirs. Tout cela est de la nourriture pour le corps. Lorsque vous avez des idées fortes, votre poitrine se déploie, vous vous sentez bien. Si on vous louange, vous êtes bien, si on vous critique, vous serez fatigué ou anéanti.

De même, votre alimentation affectera votre mental d’une façon ou d’une autre. Le mental d’un régime végétarien n’est pas le même que celui d’un régime carné. Faites-en l’expérience. Observez vos attitudes psychologiques après tel aliment ou tel autre. Observez sans porter de jugement.

Votre comportement est-il agressif, vulnérable, laxiste, instable, enthousiaste, excité ?

bottom of page