Voici un livre qui a inspiré beaucoup de générations. Je ne ferais pas d’analyse du livre, il parle de lui-même. Je laisse donc la place au texte. Aujourd'hui, sur la parole.
Vous parlez quand vous cessez d'être en paix avec vos pensées.
Et quand vous ne pouvez habiter plus longtemps la solitude de votre cœur, vous vivez sur vos lèvres, et le son qui en sort est un divertissement et un passe-temps.
Et dans beaucoup de vos discours, la pensée est à moitié assassinée.
Car la pensée est un oiseau de l'espace qui, dans la cage des mots, peut déployer ses ailes mais ne peut pas voler.
Il y a parmi vous ceux qui recherchent le bavard par peur de la solitude.
Le silence de la solitude révèle à leurs yeux leur moi dénudé et ils voudraient s'enfuir.
Et il y a ceux qui parlent et qui, sans le savoir ni le prévoir, dévoilent une vérité qu'ils ne comprennent pas eux-mêmes.
Et il y a ceux qui ont la vérité en eux, mais ne la mettent pas en mots.
Dans la poitrine de ceux-ci, l'esprit habite un silence harmonieux.
Lorsque vous rencontrez votre ami sur le bord de la route ou sur la place du marché, faites que l'esprit qui est en vous anime vos lèvres et guide votre langue.
Faites que la voix qui habite votre voix parle à l'oreille de son oreille, car son âme retiendra la vérité de votre cœur comme on se rappelle le goût du vin.
Alors que sa couleur est oubliée et que la coupe n'est plus là.