En Inde, au temps lointain, un riche marchand ayant tout n’avait cependant pas l’essentiel selon lui : la paix intérieure.
Il recherchait le maître qui l’instruirait. Un jour, un ami lui indiqua un swami qui pourrait l’aider. Il se précipita donc chez le maître pour recevoir l’initiation. Celui-ci, sachant la venue du marchand, prévient une servante de secouer de la poussière avec son balai devant le riche marchand.
Ainsi, à l’arrivée du marchand chargé de cadeaux et impeccablement mis, la servante éparpilla la poussière, ce qui rendit le marchand fou de rage. Comment une paria pouvait elle déshonorer un riche homme comme lui ?
Il se présenta tout de même aux pieds du maître qui ne lui accorda même pas un regard et lui demanda de se purifier à la rivière. Il le fit donc et revient aussitôt avec sa meilleure tenue. La servante, à son retour, reproduisit le même scénario. Le marchand, malgré la présence du maître, eu du mal à contenir sa rage.
Le swami suggéra donc de reporter l’entrevue dans un an. Mais qu’est-ce un an dans une vie ? Un an après, jour pour jour, même production, même réalisateur et même acteurs. Mais cette fois-ci, le marchand n’éprouva qu’un certain ennui diffus vis-à-vis de la servante. Ce qui fit tout de même dire au swami à l’adresse du marchand :
- A l’an prochain.
L’année d’après, le marchand se présenta avec ses cadeaux et son meilleur sourire, mais au lieu d’être acteur, il avait enfin compris et n’était plus que spectateur de son propre film. Il remercia la servante pour cet enseignement.
Le swami l’accueillit enfin dans son ashram.