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Catherine

Guérir l'âme pour guérir le corps

Il y a beaucoup de gens qui viennent en consultations de soins primaires avec de la douleur. Avec cette migraine qui ne nous laisse pas vivre. Avec cette haute tension qui accélère notre cœur. Avec cette douleur dans l’âme qui accable, qui épuise, qui nous empêche de nous lever le matin.


Notre corps nous fait mal. Et en tant que tel, nous obtenons ces analgésiques de la vie. Est-ce la bonne chose ? Nous ne pouvons pas attribuer tout le blâme aux médecins, ils ont peu de temps pour s’occuper de nous et il est courant, par exemple, de rentrer chez soi avec un traitement infructueux. Bientôt reviendront ces brûlures d’estomac, ces vertiges qui nous empêchent de sortir de la maison et ces tachycardies qui s’accentuent lorsque nous retournons au travail.


La vie a des effets secondaires qui blessent nos âmes et rendent nos corps malades.


Nous n’allons pas entrer ici dans des discussions philosophiques ou religieuses sur l’existence ou non de l’âme. Mais nous comprenons tous le concept. À l’âme nous attribuons ce que nous sommes, ce que nous ressentons, en elle se trouvent nos peurs et nos angoisses. Nos rêves. Il y a des théories qui vont un peu plus loin, qui nous renseignent sur le concept de régression et de vies antérieures, où nous continuons à “porter” des problèmes non résolus. Mais nous n’allons pas entrer dans ces concepts. Nous resterons avec l’idée de base que l’âme est une représentation de notre essence authentique. Une entité très fragile, vulnérable qui se sent quotidiennement blessée. Comment avancer dans notre quotidien si notre être est déçu ou contraint ?


Le corps souffre et la somatisation est peut-être l’une des réalités les plus courantes dans presque toutes les consultations médicales. Une dépression non diagnostiquée continuera d’être cachée, mais évidente chez la personne qui en souffre. Il est inutile d’utiliser un analgésique pour ce mal de dos ou d’estomac. La personne vient chez le spécialiste en se plaignant de souffrances, de ces problèmes gastro-intestinaux qui lui permettent à peine de manger quoi que ce soit…


Faire face au problème


Avant tout, soyez responsable. Nous devons être conscients que le véritable centre du problème se trouve dans notre esprit, pas dans notre corps. Et cela peut vous surprendre, mais quelque chose comme ça n’est pas facile à admettre pour beaucoup d’entre nous. Il est plus facile de supposer que nous souffrons de migraines que de dépression. Il est également curieux de savoir ce qui se passe dans de nombreuses familles où l’un des membres est diagnostiqué avec cette maladie, la dépression. Comment devraient-ils traiter ce parent ? Comment s’adresse-t-on à lui ? Que doit faire un enfant dont la mère souffre de dépression ?


D’une certaine manière, notre société n’en finit pas d’accepter ou d’assumer ces “douleurs de l’âme”. Alors qu’en réalité, ce serait précisément le meilleur instrument d’aide et de soutien. La famille, les amis… peuvent parfois être le meilleur “substrat” pour nous aider dans ces situations.


Guérir l’âme


Soyez conscient de ce qui se passe autour de vous et de la façon dont les choses vous affectent. Parfois, nous donnons plus que nécessaire. Nous acceptons les choses contre nos valeurs. Nous nous retrouvons impliqués dans des relations toxiques dont nous ne sommes pas conscients jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Prenez soin de vous, analysez ce qui se passe autour de vous et évaluez comment cela vous affecte. La connaissance de soi est essentielle en tant que stratégie d’adaptation.


Évitez de vous faire des reproches. Vous en viendrez probablement à penser que dans le passé vous auriez pu faire les choses différemment et commencerez à vous sentir coupable. Mais, imaginer tout ce que vous auriez pu faire et que vous n’avez pas fait, ne vous apportera que plus de souffrance. Alors pratiquez le pardon envers vous-même et avancez.


Lorsque vous rentrez chez vous avec un mal de tête, tendu et dans un profond malaise, avant de recourir à un médicament, accordez-vous un peu de temps pour vous. Deux heures de repos avec vous-même. Un moment de détente dans “votre palais des pensées”, où vous pourrez vous déconnecter et être vous-même.


Ne craignez pas d’exprimer à voix haute ce qui vous fait mal. Ce qui vous dérange et vous affecte. Si vous gardez le silence et le cachez, jour après jour, cette agitation finira par se transformer en douleur physique. Acceptez, exprimez-vous, demandez de l’aide et entreprenez le processus de changement à la recherche de ce bien-être souhaité. Cette tranquillité d'âme à laquelle nous avons tous droit.


Cherchez de l’aide professionnelle. Si vous sentez que vos blessures émotionnelles sont profondes et interfèrent significativement avec votre bien-être, il est préférable de consulter un psychothérapeute. Dans ce cas, le spécialiste vous aidera à surmonter ces blessures grâce à la connaissance de soi.


Si cela soulage votre inconfort physique, il est peut-être temps de faire quelques petits changements dans votre vie. Nous savons qu’il n’est pas toujours facile de trouver ce temps pour soi, mais gardez à l’esprit que petit à petit, vous allez “vous perdre” si vous ne prenez pas de nouvelles mesures. Le flou dans les obligations qui vous éloignent de votre équilibre, de votre bien-être.


Que dit la science ?


De nos jours, il est bien connu et accepté que les conflits mentaux et émotionnels peuvent être transférés à notre corps et se manifester par des maladies physiques. Ce phénomène est appelé somatisation et est dû à la relation étroite entre l’esprit et le corps. La somatisation est si fréquente que la plupart d’entre nous en avons fait l’expérience à un moment ou à un autre de notre vie. Un exemple assez courant est l’effet néfaste que le stress constant a sur notre système immunitaire, nous rendant plus sujets aux maladies et autres problèmes médicaux. Cependant, ce n’est pas le seul scénario où la somatisation peut être mise en évidence, car il existe de nombreuses façons (certaines plus graves que d’autres) par lesquelles le corps peut manifester un conflit psychologique non résolu.


Ce phénomène est généralement diagnostiqué lorsque la personne se rend chez le médecin pour une plainte constante, mais aucune explication organique ne peut être identifiée qui en est la cause. Dans ces cas, le spécialiste évoque la possibilité d’une somatisation.


Pour conclure, peu importe le nom que nous donnons à cette entité immatérielle qui nous définit (mental, âme, psyché, esprit, etc.), ce qui compte, c’est le rapport indiscutable qu’il entretient avec le corps. De cette façon, nous devons rechercher le bien-être des deux entités, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons nous sentir entiers.

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