Méthode de soins par les plantes issue de l'Ayurveda, l'aromathérapie existe depuis la nuit des temps à travers le monde.
Il y a 20 siècles avant J.-C., l'empereur chinois Kwayg T. mentionnait déjà les propriétés de nombreuses plantes. Toutes les civilisations antiques ont développé, parallèlement à l'agriculture, une médecine basée sur les plantes, connue aujourd'hui sous le nom de phytothérapie, puis d'aromathérapie. La plupart des grands médecins du passé étaient des phytothérapeutes.
Au fil des époques, les propriétés médicinales ou aromatiques des plantes ont été mises en avant, qu'il s'agisse de la conservation des momies, de l'aromatisation des bains, de la désinfection des plaies avec des onguents, ou encore des parfums et des vins aromatiques au Moyen Âge. Aujourd'hui, il est largement admis que cette multitude d'huiles essentielles pures, savamment dosées et parfois combinées, peut être d'un grand secours pour l'organisme, à condition qu'elles soient de qualité et prescrites de manière appropriée.
Dans l'Occident moderne, bien que l'entretien de la peau passe par son lavage, on oublie souvent de la nourrir, et encore plus de la masser, comme le font encore instinctivement les sociétés traditionnelles du monde entier.
La peau, par son réseau complexe de capillaires, à le pouvoir d’absorber les huiles essentielles et l’action du massage se trouve ainsi renforcée par leurs effets. Ces bienfaits sont à la fois d’ordre symptomatique (soulager les problèmes circulatoires, les cellulites douloureuses, les contractures, etc.) et d’ordre psycho-sensoriel, car leurs senteurs nous placent dans un état de réactivité particulier qui influence notre psychisme.
l est important de noter que la combinaison de différentes huiles essentielles ne se limite pas à une simple addition de leurs effets. En effet, lorsqu'elles sont mélangées, certaines huiles renforcent mutuellement leurs propriétés thérapeutiques : elles agissent de manière synergique. Ainsi, le mélange obtenu possède des propriétés bien plus puissantes que la somme de celles de chaque huile prise individuellement.
Il est désormais admis que les huiles essentielles pures, savamment dosées et préparées en mélange, peuvent être d'un grand secours pour l'organisme, à condition qu'elles soient de qualité et prescrites de manière avisée.
Cependant, sélectionner ces huiles essentielles présente une difficulté incontestable. Autrefois appelées essences de plantes, cette appellation garantit que l'huile essentielle provient uniquement de la plante indiquée sur l'étiquette.
Elle n'est ni mélangée ni coupée avec des molécules d'autres huiles essentielles ou des substances de synthèse.
Il convient donc de rester vigilant : les "quintessences de plantes aromatiques" ne sont pas toujours naturelles, et les falsifications sont fréquentes, comme l'allongement avec de la térébenthine ou l'enrichissement en éléments de synthèse (par exemple, le menthol dans la menthe).
L’huile essentielle est un principe aromatique obtenu exclusivement par distillation à la vapeur d'eau ou par expression, comme c'est le cas pour les agrumes (citrons, oranges, etc.). Ce procédé la distingue de l'essence végétale. D'où l'importance d'une distillation menée à basse température et à basse pression, qui permet à l'huile essentielle de conserver toute sa qualité aromatique.
Pour extraire les huiles essentielles, les plantes aromatiques sont placées dans un alambic. Sous l'action de la chaleur, l'eau devient vapeur et entraîne les molécules aromatiques contenues dans les plantes. Ce mélange passe ensuite dans un serpentin de refroidissement. À la sortie, un vase florentin sépare l'huile essentielle de l'eau ; l'huile, plus légère, reste à la surface. L'eau aromatique, ayant servi à la distillation, est appelée hydrolat ou eau florale et contient moins de 5 % d'huile essentielle.
Bien entendu, le rendement dépend de chaque espèce et peut être extrêmement faible, ce qui justifie le prix élevé des huiles essentielles. Par exemple, il faut entre 4 000 et 12 000 kg de mélisse ou 150 kg de fleurs de lavande pour obtenir 1 kg d'huile essentielle.
Cependant, en raison de leurs arômes très prononcés, les huiles essentielles ne sont pas toujours agréables à prendre. Il est donc recommandé de les consommer dans un lait chaud avec du miel, dans un yaourt ou sur un morceau de sucre.
Attention toutefois, bien que les huiles essentielles possèdent des qualités extraordinaires, leur maniement nécessite une grande prudence en raison de leur concentration extrême. Certaines huiles, extrêmement puissantes, peuvent être caustiques, voire toxiques. Insolubles dans l'eau, elles peuvent causer des brûlures buccales et gastriques sérieuses lorsqu'elles sont utilisées en interne.
Avant tout usage, il est essentiel de prendre des précautions élémentaires, notamment concernant le dosage et le mode d'application. Il est recommandé de consulter un livre sur l’aromathérapie, de prendre contact avec un naturopathe ou de demander conseil à votre pharmacien.
Dans tous les cas, par mesure de sécurité, ne laissez jamais les huiles essentielles à la portée des enfants.
De plus, l’usage de certaines huiles essentielles chez la femme enceinte est à proscrire absolument (comme l’armoise et la menthe), tandis que d’autres doivent être utilisées avec de grandes précautions. En effet, certaines huiles, appelées emménagogues, peuvent provoquer des troubles sérieux ou des contractions (en cas de massage). Les périodes cruciales pour le fœtus s'étendent des premiers jours de la conception jusqu'au 4ème mois.
Cependant, certaines huiles essentielles peuvent être très utiles pendant la grossesse : la lavande, à petites doses à partir du 6ème mois (quelques gouttes dans le bain), aide à la détente. Attention toutefois, lors des massages, à éviter le tour des poignets, les chevilles, ainsi que le ventre après les 3 premiers mois.
Naturellement actives, les huiles essentielles présentent des garanties d'efficacité indiscutables, d'hygiène et de santé.